Festayre je suis.
J’ai transmis le gène à ma fille, qui l’a elle-même transmis à Charlotte, puis à Camille.
En somme c’est un gène qui se transmet chez nous par les femmes.
Pour être juste reconnaissons que sous une forme plus atténuée mais active (une forme « acquise ») nous l’avons aussi transmis à nos conjoints, Michel et Sébastien.( et même contaminé un peu ma sœur)
J’ai transmis le gène à ma fille, qui l’a elle-même transmis à Charlotte, puis à Camille.
En somme c’est un gène qui se transmet chez nous par les femmes.
Pour être juste reconnaissons que sous une forme plus atténuée mais active (une forme « acquise ») nous l’avons aussi transmis à nos conjoints, Michel et Sébastien.( et même contaminé un peu ma sœur)
La fête fait partie de ma vie depuis l’enfance, les passe-rue , la folie des manèges avec les petits copains , (un de nos voisins, d’une famille de forains nous offrait des sacs entiers de tickets),les courses landaises, à 11ans les premières corridas d’Ordonez et Apparicio avec un copain aficionado, à 13ans les bals de quartiers avec l’amie complice, (un quartier chaque soir pour danser), puis avec Michel, la passion des corridas et des photos…
Puis est arrivée Nadja et avec elle, la folie des manèges, des bals, des courses landaises et jeux taurins, et des corridas. Souvent en famille ou avec des amis, mais plus souvent toutes deux, comme deux festayres complices, dans cette ville familiale et sans souci.
Et voilà le cycle de Charlotte et Camille entamé, la folie des manèges, les jeux de vaches et sans doute bientôt les bals et peut-être les corridas….
Pour elles aussi, la fête aura fait partie de leur vie dès l’enfance…
Mais si les quatre filles sont les festayres majeurs, pour toute notre famille en fait, à l’instar de Noël, les fêtes de Dax rythment nos années depuis plus de 50 ans .
Elles sont comme le sommet de nos étés.
Avant, la fatigue de l’année de travail, les premières journées de mer, la montée du beau temps, l’installation dans les habitudes de plage.
Après, le déclin du soleil, un réveil où se manifeste pour la première fois l’odeur de l’automne, et l’ombre de la rentrée se profilant à l’horizon.
Parfois elles interfèrent avec des évènements familiaux, anodins ou graves, heureux ou malheureux, une crise cardiaque de ma mère, son hospitalisation d’urgence, la mienne, puis le deuil de mes parents disparus, mais aussi, la naissance de notre fille, puis celle des petites, premiers mois de Charlotte, premières semaines de Camille.
Parfois d’autres projets interférent : la stagnation désastreuse des travaux de la maison, une séquence de baignades privilégiées et de très beau temps, un festival de jazz, un concert de Galliano …
Toujours elles occasionnent soucis d’organisation, dérangements, marchés, repassage, lits à faire, trajets en voiture, agacements familiaux…
Parfois selon les aléas de la vie, tristesse voire mélancolie environne cette date, semblant rendre impossible d’y aller …
Mais toujours, malgré tout, finalement, fatigués ou allègres, inquiets ou joyeux, insouciants ou tristes, on s’est retrouvés au rendez-vous…
Néanmoins l’âge venant, parfois, je ne me sens plus gagnée à leur approche par l’impatience et l’élan accoutumés.
« Tout s’élance et je demeure… » dit Colette ...
Pour elles aussi, la fête aura fait partie de leur vie dès l’enfance…
Mais si les quatre filles sont les festayres majeurs, pour toute notre famille en fait, à l’instar de Noël, les fêtes de Dax rythment nos années depuis plus de 50 ans .
Elles sont comme le sommet de nos étés.
Avant, la fatigue de l’année de travail, les premières journées de mer, la montée du beau temps, l’installation dans les habitudes de plage.
Après, le déclin du soleil, un réveil où se manifeste pour la première fois l’odeur de l’automne, et l’ombre de la rentrée se profilant à l’horizon.
Parfois elles interfèrent avec des évènements familiaux, anodins ou graves, heureux ou malheureux, une crise cardiaque de ma mère, son hospitalisation d’urgence, la mienne, puis le deuil de mes parents disparus, mais aussi, la naissance de notre fille, puis celle des petites, premiers mois de Charlotte, premières semaines de Camille.
Parfois d’autres projets interférent : la stagnation désastreuse des travaux de la maison, une séquence de baignades privilégiées et de très beau temps, un festival de jazz, un concert de Galliano …
Toujours elles occasionnent soucis d’organisation, dérangements, marchés, repassage, lits à faire, trajets en voiture, agacements familiaux…
Parfois selon les aléas de la vie, tristesse voire mélancolie environne cette date, semblant rendre impossible d’y aller …
Mais toujours, malgré tout, finalement, fatigués ou allègres, inquiets ou joyeux, insouciants ou tristes, on s’est retrouvés au rendez-vous…
Néanmoins l’âge venant, parfois, je ne me sens plus gagnée à leur approche par l’impatience et l’élan accoutumés.
« Tout s’élance et je demeure… » dit Colette ...
Et ... il y a le premier jour
L’ouverture « kitch » , commémoration du débarquement de Julia Augusta , discours du maire aux festayres rassemblés sur la place de la mairie …
Et dans la marée de foulards rouges brandis , dans le chœur de ces gens de tous âges qui chantent, tout recommence , une petite émotion qui vous serre le cœur et vous fait verser une petite larme , la joie d’être là encore cette fois avec les autres de la famille et les autres de la fête…
Et il y a le premier « cinquo de la tarde » et dans la galerie sous les gradins, fraîche par tous les temps, le bruit unique de la foule bruissante et impatiente…
Il y aura cinq jours à bader, flâner, marcher, regarder, écouter, chantonner…
l’ «Adieu » des bandas réunis dans l’arène, le petit signe d’amitié rituel de notre amie clarinettiste, les foulards, le chœur des chants et la même émotion quand résonne le roulement des tambours et des grosses caisses pour « l’Agur », l’émotion d’être là, et que ce soit fini …
Camille et Charlotte, ce soir, comme leur mère jadis, quand s’élèvera la dernière fusée du feu d’artifice final, pleureront d’un gros chagrin d’enfant …
Festayres va !!!!!
4 commentaires:
Je me suis tenue quelque temps éloignée de l'ordinateur à cause de soucis familiaux, mais c'est avec gourmandise que je rattrape mon retard. Chacun de tes textes éveille un écho en moi : je ne connais pas Dax et sa région, mais j'ai aussi transmis à ma petite-fille le virus des festou noz et le plaisir de danser gavottes et laridés...
Edith
Ah, et j'oubliais : Une belle et riche année 2010, et longue vie à tes blogs et à ton petit cagibi où je suis aussi allée flâner.
Edith
Chère Edith
Tu n'imagines pas le plaisir que j'ai de te retrouver sur ce blog!!! et sur ce texte en particulier, dont je pensais qu'il n'éveillerait guère d'écho sauf chez quelque festayre égaré de mon pays...
J'espère que tes soucis familiaux ne sont pas trop graves et te souhaite à mon tour une TRES BONNE ANNEE...
Je me souhaite de te retrouver souvent en ces lieux....
Francoise
Mais chère Françoise, ton adresse est en bonne place dans mes "favoris" et je compte bien y faire de fréquentes visites pour te lire. Je te remercie pour tes bons voeux et te rassure : mon mari qui avait été hospitalisé va maintenant bien. (Il est éducateur et a été agressé par une jeune qu'il avait en charge, mais nous nous remettons de ces émotions et je reprends mes habitudes).
Edith
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