Ariane Mnouchkine
ARTE jeudi 26 octobre 22.45
Ce fut un grand plaisir de l’entendre parler avec une conviction intacte de « son théâtre ».
Le Théâtre du Soleil bien sûr, qui, comme l’Illustre Théâtre en son temps, se vit en « troupe » avec partage « d’amour et de détestation ».
Mais aussi sa conception de l’art théâtral, une conception qui me réconcilie personnellement avec le théâtre , un théâtre qui échappe à ce qu’elle pense être « le grand danger du théâtre, le réalisme »… mais qui n'élude pas pour autant la réalité sociale et humaine du monde,qui « l’enchante », et célèbre l’espoir de progrès et d’humanité.
Un grand plaisir d’écouter le récit des tribulations de la troupe, de l’espoir déçu des Halles à la Cartoucherie, d’assister à leurs efforts pour construire ensemble et pour les autres, le public, non seulement un spectacle mais un vrai lieu d’accueil parfois même d’asile.
De revoir des moments forts, la préparation, la représentation de 1789 ou des Ephémères . Le tournage de Molière dans la Cartoucherie transformée en énorme studio.
ARTE jeudi 26 octobre 22.45
Ce fut un grand plaisir de l’entendre parler avec une conviction intacte de « son théâtre ».
Le Théâtre du Soleil bien sûr, qui, comme l’Illustre Théâtre en son temps, se vit en « troupe » avec partage « d’amour et de détestation ».
Mais aussi sa conception de l’art théâtral, une conception qui me réconcilie personnellement avec le théâtre , un théâtre qui échappe à ce qu’elle pense être « le grand danger du théâtre, le réalisme »… mais qui n'élude pas pour autant la réalité sociale et humaine du monde,qui « l’enchante », et célèbre l’espoir de progrès et d’humanité.
Un grand plaisir d’écouter le récit des tribulations de la troupe, de l’espoir déçu des Halles à la Cartoucherie, d’assister à leurs efforts pour construire ensemble et pour les autres, le public, non seulement un spectacle mais un vrai lieu d’accueil parfois même d’asile.
De revoir des moments forts, la préparation, la représentation de 1789 ou des Ephémères . Le tournage de Molière dans la Cartoucherie transformée en énorme studio.
De découvrir l’histoire de sa quête nomade, sac au dos, d’autres formes de théâtre, d’autres formes d’humanité…
Mais ce que j’ai aimé entre tout c’est la femme qui s’exprimait avec justesse, avec malice, avec énergie, avec chaleur. Une présence saisissante.
De sa sagesse, j’ai noté une phrase qui est de celles qui m’aident à penser devant l’âge qui vient…
A la question : « Craignez- vous de ne plus avoir un jour la force de continuer dans votre projet ? », elle réfléchit et dit :
« Oui, ce que je crains de perdre peu à peu c’est la force de consolation, oui la force de consolation »…
Percevant sans doute l’ambiguïté de la formule (que je ne comprenais pas tout à fait : «consoler qui ???, son prochain ? »), elle précise :
« Oui de ne plus avoir la force de me consoler, la force de se consoler du malheur, de ce qui arrive de douloureux ou de déchirant »
Merveilleux apanage en effet de la jeunesse que d’avoir la force de se consoler du malheur !!! Puissions-nous garder cette force là !!!!
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