et d’orthographe!
« Cela ne me regarde
pas »
Enfin cela ne me regarde plus ….
De l’école , j’ai franchi le
portail…
Mais quand même, collègues mes
amis, laissez-moi encore une fois radoter un peu …
Il s’agit toujours de mon affaire
de TEXTE…
Je me promène comme l’oisive que
je suis devenue sur les « chat » de Facebook ou les commentaires, je
ferme les yeux sur les erreurs d’orthographe des petits copains de mes petites
, j’essaie de relever, juste au passage
et l’air de rien (LOL !) les
erreurs d’icelles …
D’ailleurs dans l’ensemble je
peux avouer comme jadis je le pensais,
mais ne pouvais le dire qu’il y a erreurs et erreurs et que beaucoup n’altèrent
pas réellement la lisibilité et le sens du texte …
Mais quand même parfois certaines
orthographes sont orthographes
d’analphabètes …
Alors je demande :
« Mais qu’ est-ce qu’elle
dit sa mère ?
Et à l’école mais qu’est-ce il
dit le maître ? »
On glisse alors vers la
philosophie existentielle :
« -Beh ! RIEN ! »
Ou
« - Sa mère ? elle ne
s’en occupe pas ! »
Je me retiens de faire préciser :
« … de ses SMS et de l’orthographe , ou du gamin lui-même ? »
Mais quand même parfois
je donne un coup de main pour les
devoirs…je sais bien qu’on ne me le demande que parce que ça fait chaud au cœur
d’avoir une compagnie dans ce temps volé à la télé, ou à la « trot’ »,
à l’écriture d’un « roman », l’enregistrement d’une vidéo, ou la
répétition d’une « choré »…
Bref que je me dois d’être
discrète quoiqu’ « efficace » !
Mais quand même…
Quand je vois la liste des mots
invariables à apprendre …en liste…régulièrement, obstinément …
Et pire, les « fichus » homonymes à distinguer ! à l’endroit et à l’envers ! le sentiment
de l’Absurde prend des dimensions à la Ionesco …
Quand je rapporte ce travail au temps consacré à l’ « orthographe en
action » dans les textes
que l’on donne à rédiger et à écrire,
qu’on les baptise « rédactions » ou « productions d’écrit »
ou « essais », je me souviens des temps anciens …et je râle !
Ce serait tellement simple, ce
serait tellement fonctionnel, d’apprendre à écrire les mots au jour le jour,
avec l’aide du maître qui est là pour ça, les mots dans des textes, des textes
de tous les jours ou des textes plus beaux, mais des textes qui ont un sens
pour celui qui les écrit celui qui les reçoit,
celui qui les envoie…en écrivant des textes donc !!!
Il est vrai que les mots du français
écrit restent par leur orthographe trop chargés de significations historiques,(
ô châteaux , ô temps désuets)…
Mais n’est-ce pas encore plus
difficile de les mémoriser hors des contextes qui manifestent leur sens …
C’est/ ses /s’est/ sait ! ces
trop ! Comment les confondrait-on
si on n’y était incité par de fins exercices répétés sur leur
homonymie !!! où les contextes sont si minces qu’ils n’éclairent pas
suffisamment le sens de ces mots...
Figurez-vous qu’il y a un Monsieur
Frédéric François, vous connaissez ? eh non non non ! c’est un
linguiste distingué qui ne chante pas, quoique ses propos m’enchantent, surtout
quand il se réfère à Michael A.K.Halliday qui à ma connaissance ni ne chante ni
n’a jamais chanté non plus , donc un docte et grave personnage, que j’aimais à
citer autrefois parce qu’il me semblait pertinent et aussi je dois l’avouer
parce que l’ homonymie justement de son nom
m’amusait et me procurait un facile succès …
[ Dans son apprentissage de la
langue,]« l’enfant est confronté non pas à des grammaires ou
à des dictionnaires, ni même à
des mots ou des phrases émis au hasard, …ce qu’il rencontre, ce sont des textes,
du langage en action, c’est-à- dire des séquences qui s’organisent entre elles
comme avec leurs situations de productions »
(Conduites linguistiques chez
le jeune enfant, puf, le linguiste)
J’aime cette expression, langage en action=textes
et l’affirmation que pour apprendre le langage ,il fait être confronté à des
textes, et je pense qu’il en est de même pour le langage écrit. Pour
apprendre l’orthographe , il faut écrire encore et encore …Car l’orthographe
est un système et la chaîne des autres
mots éclaire et détermine l’écriture de chaque mot…
Le problème suivant sera de déterminer les conditions dans lesquelles
on est amené à produire ces textes afin qu’elles soient favorables à l’apprentissage
de l’écriture et de l’orthographe, en particulier à la relation entre celui qui écrit et son
« maître », stress ou confiance , attente d’une sanction ou d’une aide ?
J’aime cette idée de « langage
en action » , j’aime l’idée de « textes » « tissés »,
toiles d’araignée ou fils dAriane multiples tendus entre phrases et mots ET
entre celui qui écrit et celui qui lit …
Sur le rapport avec celui qui lit
ou lira, sur son écoute ou l’accueil à réserver au texte, qu’il soit écrit ou
oral, il me faudra écrire un jour un nouveau radotage pédagogique, mais en
attendant, pour apprendre l’orthographe …
ECRIVEZ- VOUS ! écrivez- nous, d’amitié, de plaisanterie , d’histoires, de
recettes, de joies , de peines, de drôleries à votre guise….
Mais écrivez ! et faites
écrire, maîtres d’école, mes collègues !
1 commentaire:
Ah que ... voici un bel article !
Merci !
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