Depuis que nous avons cessé le
boulot, restent toujours à l’arrière
plan de nos préoccupations, l’évolution
de l’école, notre foi dans
l’éducation, les problèmes d’apprentissage , le devenir de notre langue, de son écriture , le tout bien sûr largement
alimenté, par les échanges animés entre
les filles, (et parfois nous !!!) Au retour de l’école !
A cela s’ajoute le plaisir du partage, en discuter avec Michel…
Parfois des lieux prestigieux de grandes villes,
Parfois des lieux plus incertains nous offrent des plaisirs de musique, bizarres et intimes, et eux aussi délicieux .
Parfois un souper raffiné, mais plus souvent un sandwich de Mie Câline , ou un petit « picachou » au bord d’une route ou sur une aire d’autoroute.
Car comme nous devons aller àla Musique parce que notre pays
est avare de celle que nous aimons , nous devons aussi aller chercher ailleurs
la peinture et la photo que nous aimons …
Bien sûr, je continue d’être
hantée, comme d’autres par les chansons, par des pans entiers de textes que
j’ai aimés, et peut-être surtout enseignés, comme si leur partage n’avait pas
peu contribué à les faire vivre dans ma
tête..Mais mes curiosités actuelles se complaisent davantage à découvrir dans
les textes d’autrefois ceux que je n’avais pas assez lus, à lire "dans les coins" les œuvres favorites, bref davantage, à redécouvrir qu’à trouver du nouveau dans
ce qui paraît …Exception faite (rassurez-vous,
je ne veux pas vieillir ignare), des polars que j’explore consciencieusement
et méthodiquement !
En fait ce qui excite ma
papillonne curiosité, c’est un domaine pour moi relativement nouveau, et dont
je partage l’exploration avec Michel, c’est la musique, une certaine musique où
nous conduit notre humeur vagabonde !
J’ai toujours écouté beaucoup de musique, comme un fond sonore omniprésent, qui se
constituait au gré de rencontres aléatoires, mais actuellement ma curiosité
s’aiguise, de ce domaine nouveau. L’envie
d’explorer, de connaître, de comprendre, et de sentir des œuvres nouvelles, de
découvrir, de proche en proche, d’autres œuvres et d’autres auteurs, de les rapprocher, de les comparer, jusqu’à reconnaître
en eux l’incomparable, comme autrefois je le faisais des œuvres littéraires,
avec peut-être l’ambition inavouée de mieux entendre leur son et de mieux goûter
leur saveur. J’ai conscience de l’imperfection de mon oreille, mais je traque la mélodie qui chante dans ma tête et
l’impression émotionnelle, parfois le bouleversement , qu’elle produit en moi, je me livre à la
poésie connotative qu’elle suscite . Pleine d’espoir, je cultive les transferts
qui peuvent s’opérer entre l’œuvre musicale dont je ne connais guère les
arcanes, et les œuvres de la littérature, voire de la peinture, dont je
connaissais un peu mieux certains fonctionnements. Ce qui me passionne en particulier,
c’est de comprendre ou de sentir la composition d’un morceau, la ligne d’une improvisation,
comme je démêlais jadis les fils entrecroisés d’un poème ou d’un récit, ressentais les systèmes de
contrastes ou d’harmonie, de parallélismes ou de divergences, entre les thèmes
d’une œuvre ou les personnages d’un roman…
Parfois même avons-nous la chance d’en parler
avec certains musiciens, ou bien notre
approche des œuvres s’éclaire de ce que ils en écrivent ou en disent, avec
simplicité et poésie , loin de toute
glose mortelle pour leur beauté (ô
merveille de certains petits livrets de
CD !) . Je citerai Bruno Maurice dans le livret de Mitango,
...Jean-François Salques et Vincent Peirani à propos du CD EST...
Renaud Garcia Fons parlant de sa rencontre « coup de foudre », avec la contrebasse,
...Raul Barboza en concert racontant ses morceaux...
...les phrases poétiques de Richard Galliano dans le petit encart du CD New York Tango, et les extraordinaires trailer où il présente son Bach, puis son Nino Rota, puis son Vivaldi…je dis bien "présente", car il ne s’agit certes pas de « concept » ni même d’explication, il s’agit, dans une langue lumineuse d’intelligence,d’évoquer l’esprit de son projet .
Car, comme Bruno Maurice, s’il donne au passage quelques indications techniques, c’est toujours au service de l’expression, de l’émotion donnée à partager…comme encore François Salques et Vincent Peirani, explicitant leur idée du lien entre leur création et la musique traditionnelle dans laquelle elle s’est inscrite pour la recréer.
...Jean-François Salques et Vincent Peirani à propos du CD EST...
Renaud Garcia Fons parlant de sa rencontre « coup de foudre », avec la contrebasse,
...Raul Barboza en concert racontant ses morceaux...
...les phrases poétiques de Richard Galliano dans le petit encart du CD New York Tango, et les extraordinaires trailer où il présente son Bach, puis son Nino Rota, puis son Vivaldi…je dis bien "présente", car il ne s’agit certes pas de « concept » ni même d’explication, il s’agit, dans une langue lumineuse d’intelligence,d’évoquer l’esprit de son projet .
Car, comme Bruno Maurice, s’il donne au passage quelques indications techniques, c’est toujours au service de l’expression, de l’émotion donnée à partager…comme encore François Salques et Vincent Peirani, explicitant leur idée du lien entre leur création et la musique traditionnelle dans laquelle elle s’est inscrite pour la recréer.
Mais le plus important de tout, le plus « fun »
comme diraient nos petites filles, cette quête curieuse des œuvres ET des
musiciens, nous a fait découvrir le LIVE, le PARTAGE par excellence, la présence
puissante d’une œuvre qui créent pour nous, dans l’instant, des musiciens d’élection, et que nous partageons en direct, c’est ce live qu’on poursuit encore
et encore …
Voilà ce qui nous pousse sur les routes,
sur les chemins des concerts de ceux que nous aimons.
Et, comme notre ville ne nous offre que
rarement ce que nous aimons, c’est ce désir qui nous pousse aussi loin et aussi souvent que nos forces,
nos ressources, et nos obligations
personnelles, nous le permettent.
Quelquefois ce sont chemins de
soleil, quelquefois de pluie ou de froidure
…exceptionnellement, même d’une tempête …
Notre métier jadis nous avait souvent mis sur les routes d’écoles de villes ou de villages perdus de
notre région, mais je me plais à penser que nos chemins d’aujourd’hui s’apparentent
plutôt à la manière de vivre des
musiciens eux-mêmes dont les tournées s’inscrivent dans la tradition des
troubadours d’hier, des saltimbanques magiciens ou des
comédiens de l’Illustre Théâtre… « Faire de la route pour la musique » !
« Vous aussi voyagez pour la
musique ! » m’a dit un jour Renaud Garcia Fons.
Parfois des lieux prestigieux de grandes villes,
Parfois des lieux plus incertains nous offrent des plaisirs de musique, bizarres et intimes, et eux aussi délicieux .
Parfois un souper raffiné, mais plus souvent un sandwich de Mie Câline , ou un petit « picachou » au bord d’une route ou sur une aire d’autoroute.
Souvent une échappée belle au
détour du chemin.
Car comme nous devons aller à
A la fois choisi et hasardeux, de
l’ordre du cabotage plus que du périple intercontinental, ce vagabondage, nous l’aimons !
2 commentaires:
Bonne année !
Et longue route à votre blog !
Je vois que vous évoquez un de nos musiciens préférés, pour son chamame et son exceptionnel charisme : Raul Barboza. Nous sommes allés l'écouter en mars dernier au centre culturel de St- Pierre- des-corps où intervenait aussi René lacaille ! Quelle soirée délicieuse !
Amicalement
Merci Annie...Très bonne année aussi à vous, et à vos proches...
Merci de me faire le plaisir de me lire. et je souhaite vivement qu'on puisse discuter ensemble lors d'une rencontre..En attendant nos rencontres virtuelles me sont fort agréables ...
Amicalement,
Françoise
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