vendredi 11 juin 2010

« Une journée avec....Richard Galliano » France 3

La rude vie des fans :
Mon père pour nous attendrir racontait que quand il était petit, il n’achetait pas des gâteaux, mais pour deux sous de « miettes ». En fait des brisures je pense, et fort «goûteuses ».
Ainsi fans que nous sommes, toujours « Looking for Richard » (et quelques autres bien sûr) recueillons- nous des miettes dont nous nous délectons, de leur musique et de leur vie .
Voici les plus savoureuses à notre goût de l’émission d’ Alain Duault sur la 3, vendredi dernier (4 Juin, FR3, 00h 10)





Quelques bribes musicales, du savoir et du plaisir :
Un tout petit bout du concerto n°1 de Tchaïkovski, que j’avais cherché, bien sûr (j’aime Tchaïkowski), mais jamais trouvé.
« Un concerto très inspiré de la tradition folklorique qui convenait bien à l’accordéon »Mais il y avait un côté très virtuose : il s’agissait de prouver sa dextérité, de cultiver un certain complexe de l’accordéon »
Maintenant, R.G est libéré de ce complexe, « il joue.. la musique de Bach… »

Un extrait de Claude Nougaro, auprès de qui il a appris l’importance de la mélodie et de la poésie, un Nougaro encore bien jeune, chantant « Des voiliers » : bonheur de le revoir et de l’entendre sur cette musique que nous connaissons bien : nous avons eu souvent l’occasion d’entendre Richard Galliano la jouer, elle figure dans beaucoup de ses CD.
Belle musique, R.G y souligne l’influence de Piazzola, dont l’écoute répétée au moment de cette composition l’ a inspiré, et qui d’ailleurs va se reconnaître en l’écoutant en concert.
 Mais, je découvre ou découvre la poésie (encore une fois) d'un texte de Claude :

Oui nous voulons des voiliers
Aux ailes déployées
Allant de l’avant
Sur le flot vivant


De l’air de l’air de l’air
Tanguons comme un jeune marin
Enlaçant un dieu goémon


Une rose entre les dents…


Un peu (trop peu ) de démo à l’accordina, à l’accordéon , au bandonéon… , de courts extraits :
-De la badinerie, « écrite pour flûte », à l’accordina- « évident, un instrument à vent !!! »
-De « L’air » de la Suite Orchestrale , au bandonéon…

De l'usage de l’accordéon, considéré "simplement comme offrant au musicien deux tessitures , la flûte la main droite, et le violoncelle à la main gauche", et R.G nous offre un passage du Solo pour flûte de la partita, à la main droite, puis du Prélude pour violoncelle à la main gauche…
« Tous instruments « populaires »parce que la vibration de leurs lames touchent l’âme des gens.. »
Tous morceaux écoutés, réécoutés, aimés sur le CD : je ne les écouterai peut-être pas avec plus de plaisir, mais il me semble que je les entendrai mieux.

Le son d’un petit Höhner, que R.G vient d’acheter au marché voisin et qu’il nous fait entendre, avec « deux registres seulement, la flûte, et un son « désaccordé »…
« Entendez-vous le vibrato entre les deux lames ? »
-Je dirai, oui ! maintenant que vous me l’avez fait entendre… !
Quelques mesures de Satie, puis une mélodie : « ça rappelle les marins, Brel bien sûr »
Et pour moi une valse de marin breton, que notre ami Robert s’applique à retrouver et à jouer , parce que j’en aime la mélancolie nostalgique
« On peut aimer aussi ce son plus populaire, plus traditionnel  »…


Quelques autres miettes de vie, délicieuses parce que nous sommes fans, mais aussi parce qu’elles ont le goût de ce que nous aimons( mais oui !!!)
Nice , par la fenêtre, ses façades rococos
J’aimais Nice, enfant ; le parfum des lauriers roses restera pour moi toujours celui du jardin Albert I le soir…notre premier été à deux...
Le désir contradictoire de voyager, et de « se poser un peu » pour prendre le temps, approfondir les choses, écrire, trouver un peu de stabilité…
Et l’attente, l’inquiétude latente de l’avant concert tension douloureuse mais qu’il aime , dont il sera libéré après, comme le concert le libère aussi par « magie » de la fatigue du voyage, de tous les voyages...
Toutes choses différentes d’ailleurs, je reconnais le temps du trac, d’avant stage, le même bonheur quand ça y est, et la libération après…
Le petit trac encore de la salle, sa moquette et sa tenture, non prévues,
- Ah lala !!! Y a plus de son du tout…

Et après, aux autres avec un sourire timide un peu crispé de gamin : c’était pas mal je crois ? Et leurs rires…

Pour la fin j’ai gardé le thème qui ouvre l’émission : La mer…
La mer dont le souffle est comme un soufflet qui respire, dont il imitait enfant la « respiration » avec l’accordéon…
« Quel démon a doté la mer rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs…. »..


Il parle de cette mer qu’il aime, mare nostrum, et s’étonne qu’il y ait aujourd’hui du vent comme en Bretagne …
On aimerait qu’il connaisse notre Océan dont les plages de sable vont à l’infini et dans lequel le soir le soleil plonge effectivement pour se coucher…






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