C’est une jolie église Romane, nef très large, empâtée. Les murs sont peints de fresques naïves et d’un décor de pierres en trompe l’œil.
Mais il y fait très froid : quoiqu’à la veille de l’été, dans un pays relativement méridional, il fait froid, venteux, humide ; la route pour arriver serpente entre des bois très très verts et touffus…
Les choristes sont peu nombreux : le froid et la pluie ? la fête des pères ? ou le dépit de ne pas voir arriver l’été ?
Et Charlotte chante…
Quand sa voix, ténue, pure, cristalline et pourtant lisse, ronde, s’élève, grimpe dans l’aigu avec sérénité et assurance, en un solo, que ses partenaires adultes reprennent avec chaleur et sympathie…,
Je la regarde toute fine, menue, tendue, et grave…
Je l’écoute…
Je sens contre mon épaule, la chaleur de l’épaule de sa mère…
Et c’est un tel bonheur…que j’en pleurerais…
1 commentaire:
Comme je te comprends...
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