Les concerts, attentes inquiètes et jubilation
J’attends toujours les concerts de Galliano avec un mélange d’impatience et d’inquiétude.
Crainte que cette fois-ci ce soit un peu moins parfait. J’ai déjà décrit le petit malaise que me crée la photo de la pochette de son dernier DVD, un peu grave, sinon triste.
Love day est un bien bel album mais d’une tonalité intimiste , aérienne, un peu nostalgique, un peu bilan d’une vie, sans cette vitalité puissante qui caractérise pour moi sa musique…
Je n’en aurais toutefois pour autant pas manqué ce concert, dont j’attendais qu’il présente avec ce quartet le programme de Love Day avec des interprètes différents(Clarence Penn, Richard Bona, au lieu de Mino Cinelu et Charlie Haden)
En fait quel bonheur !C’était un autre concert : des pièces intimistes et rêveuses, comme dans le disque, Aurore,Love Day …mais enchaînant avec un minimum d’interruption des pièces pleines d’une intense force jubilatoire, New York Tango, la « vie violence » de Tango pour Claude. En somme un concert composé comme un concerto classique avec alternance d’andantes et d’allegros. Et en témoigne le final, la plénitude sereine de l’Aria de Bach enchaînant sans rupture avec Sertao ou Taraf (ma mémoire résiste…), époustouflant par ce quartet.
Non, si l’âge marque les traits de R.Galliano, il n’altère en rien sa musique. A sa vitalité coutumière il ajoute une sorte d’intensité puissante, une vie violente…Sa présence est toujours aussi saisissante, la rythmique de Clarence Pen à la fois vibrante et discrète, le son de R Bona a une chaude coloration des basses ; au merveilleux piano de Rubalcaba, la virtuosité et la précision ne donnent aucune sécheresse ,mais un mélange de netteté et de rondeur moelleuse du son.
OUAH !!!
Lire l’article de Michel, pour « l’émotion partagée » :
http://autrebistrotaccordion.blogspot.com/2009/07/mardi-14-juillet-jazz-montauban-le-6.html
J’attends toujours les concerts de Galliano avec un mélange d’impatience et d’inquiétude.
Crainte que cette fois-ci ce soit un peu moins parfait. J’ai déjà décrit le petit malaise que me crée la photo de la pochette de son dernier DVD, un peu grave, sinon triste.
Love day est un bien bel album mais d’une tonalité intimiste , aérienne, un peu nostalgique, un peu bilan d’une vie, sans cette vitalité puissante qui caractérise pour moi sa musique…
Je n’en aurais toutefois pour autant pas manqué ce concert, dont j’attendais qu’il présente avec ce quartet le programme de Love Day avec des interprètes différents(Clarence Penn, Richard Bona, au lieu de Mino Cinelu et Charlie Haden)
En fait quel bonheur !C’était un autre concert : des pièces intimistes et rêveuses, comme dans le disque, Aurore,Love Day …mais enchaînant avec un minimum d’interruption des pièces pleines d’une intense force jubilatoire, New York Tango, la « vie violence » de Tango pour Claude. En somme un concert composé comme un concerto classique avec alternance d’andantes et d’allegros. Et en témoigne le final, la plénitude sereine de l’Aria de Bach enchaînant sans rupture avec Sertao ou Taraf (ma mémoire résiste…), époustouflant par ce quartet.
Non, si l’âge marque les traits de R.Galliano, il n’altère en rien sa musique. A sa vitalité coutumière il ajoute une sorte d’intensité puissante, une vie violente…Sa présence est toujours aussi saisissante, la rythmique de Clarence Pen à la fois vibrante et discrète, le son de R Bona a une chaude coloration des basses ; au merveilleux piano de Rubalcaba, la virtuosité et la précision ne donnent aucune sécheresse ,mais un mélange de netteté et de rondeur moelleuse du son.
OUAH !!!
Lire l’article de Michel, pour « l’émotion partagée » :
http://autrebistrotaccordion.blogspot.com/2009/07/mardi-14-juillet-jazz-montauban-le-6.html
Frustrations
Un très beau concert, à la différence d’un très beau tableau, provoque toujours ,en moi, une grande frustration, due à la conscience douloureuse qu’il va s’arrêter et laissera en nous un grand vide, un manque que ne comblera pas son enregistrement. On garde l’ illusion que le tableau sera là dans son inaltérable présence et pourra être revu,. Le concert est de l’ordre du temps et de l’éphémère et ne pourra être revécu…
Mais ces soirs- là à Montauban , d’autres frustrations se sont ajoutées à celle-là.
Le premier soir, un public que je ne trouvais pas assez enthousiaste ni vibrant , comme blasé ou gourmé, ou simplement attiré par la notoriété de Galliano plus que par sa musique.
Le deuxième soir l’interminable attente de notre guest star : sa chaise vide, sur le dossier de laquelle était posée une serviette immaculée semblait devoir rester désespérément vide. Et quand enfin, la présence de R. G donna au trio un effet magique, le plaisir en fut si bref qu’on ne parvint pas à être pleinement heureux.
Le jardin des plantes, un Eden friqué
Le jardin des plantes de Montauban offre un cadre enchanteur à la musique, c’est un merveilleux jardin où l’on s’achemine vers l’espace du concert par des allées sinueuses bordées d’ arbres magnifiques, où le fond de scène est constitué de cèdres bleus et autres splendides futaies
L’organisation est parfaite, le son excellent…
Mais on s’achemine aussi entre des allées bordées des casetas de sponsors. Vastes tables blanches, champagne et petits fours. Invités sapés façon notables. De part et d’autre des blocs de places louées, deux travées de chaises sont réservées aux invités des casetas…
Et quand nous trouvons nos places, réservées sur Internet dès la première demi heure de la location, nous découvrons avec une certaine déconvenue qu’elles sont précédées de dix rangs d’invités, qui vont s’avérer au fil du concert peu ponctuels, se déplaçant , voire s’appelant sans vergogne, …Bref venus là pour un autre projet qu’ « écouter » la musique de musiciens prodigieux…
Ajoutons des repas à 35 euros, des places à 45, : et disons simplement que ce n’est pas un festival « populaire » !!!
Ce qui demeure en dépit de tout, c’est le grand bonheur d’écouter encore une fois ce que l’on aime, magnifiquement offert…
Je me permets d’emprunter cette conclusion à M .Contat et à son article de Télérama, :
« …heureux d’avoir encore une fois connu ça. Connu quoi ? La joie d’aimer ce qu’on aime. »
Richard Galliano au zénith : http://www.telerama.fr/musique/richard-galliano-au-zenith,45513.php
6 commentaires:
Il m'arrive de ressentir la même chose à la lecture d'un très bon livre, je voudrais alors suspendre le temps pour retarder le moment où je devrai fermer la dernière page. On peut toujours relire, certes, et je ne m'en prive pas, mais manque l'intensité que procure la découverte.
Au retour de mes vacances, c'est un plaisir de vous lire. À bientôt.
Edith
Bonsoir Edith, je suis contente de vous retrouver et de partager avec vous cette impression. On pourrait penser effectivement que le livre échappe à cet éphémère, mais vous avez raison, l'intensité de la première lecture ne se retrouve plus..Peut-on dire:"On ne se baigne pas deux fois dans le même livre"?
A bientôt
FRançoise
J'ose sans honte avouer que je n'ai découvert Richard Galliano que récemment dans la «Boîte à musique» de JF Zygel. Et que ce fut un vrai bonheur.
Je comprends donc à la fois votre bonheur, et vos frustrations dues aux quelques inconvénients..
ET c'est vrai qu'on ne peut que souhaiter que la bonne musique soit mise à portée des vrais amateurs - c'est à dire ceux qui aiment vraiment, et que ce ne soit pas une question d'argent qui interdise l'accès à certains, mais l'offre à d'autres qui souvent sont indifférents...
Pour les 10 premiers rangs.... voir un article - impayable - de Maître Chronique sur le plaisir des salles de cinéma!
Pour sister:peux-tu me donner la référence de l'article impayable de MC?
Je suis contente que tu aies découvert Galliano...
L'article en question se trouve dans le blog Maître Chrnique light. Il s'appelle «Cinéma m'était conté» et date du 31 mars 2007 (catégorié «vécu»).
Mais MC y a renvoyé pendant les vacances de printemps «Toiles» du 18 avril 2009. Eh oui comme les chaînes de télévision MC propose des rediffusions pendant les vacances!! enfin, quand les programmes sont bons!
Pour Galliano: j'avais enregistré l'émission... je vais la revisionner avant d'effacer l'enregistrement! d'autant que c'était selon moi la plus belle de cet été.
C'est malin... je suis passée à la FHAC et j'ai acheté... un CD de Galliano!!!
Enregistrer un commentaire