Je ne redirai pas ce que raconte si bienMichel, la fascination exercée sur nous par la musique du trio !
Et ce, depuis les
premières rencontres déjà racontées, à Oloron, puis à Toulouse…
Je me conterais
de dire ce que j’en aime
particulièrement :
En premier lieu le
piano de Lorenzo !
Une grande présence
d’un son remarquable dans son évidente
virtuosité.
En concert, la présence tout aussi remarquable, très expressive,du pianiste lui-même, qui nous semble nous regarder
individuellement et jouer pour nous !
Une virtuosité diverse : notes ciselées dans la légèreté précise
d’aigus aériens , graves profonds isolés
ou enchaînés avec brio, accords vibrants. Cette variété de tons fait q’on s’attache
à la surprise de leurs déroulements : ligne claire développant un
thème mélodieux ou reprise obsédante , ostinato, allant s’élargissant en
puissance et s’ éloignant ensuite en se fondant « dans des lointains
bleuâtres »
La contrebasse
d’Adrien Rodriguez et les drums de Benjamin Naud tout aussi remarquables, bien plus qu’un simple arrière -plan dressent
une sorte de décor fantastique pour cette musique qui nous construit un étrange
univers :
Au premier plan, le
piano, pureté, ligne claire, ostinati inquiétants , parfois puissants…
En arrière plan,
sons insolites , « bruits » parfois sublimés en « sons »,transes
de batterie, souffles étranges, contrastes énigmatiques …
J’aime le caractère
« cosmique » de cette musique.
Michel:
il y a la notion de "musique cinématique". Le mouvement,
geste ou émotion est au cœur de l'album. Sous cette notion, ce choix musical,
il y a une véritable vision du monde, une véritable philosophie. Pour ainsi
dire, l'inspiration de cet album est quasiment mystique. Quelque chose comme
une vision panthéiste du monde. La nature, qui est essentiellement mouvement,
est perçue comme une réalité quasi divine. La musique en est l'expression de sa
quintessence.
C’est encore en cela
que j’aime le travail de Lorenzo Naccarato.
Car qu’il explique son projet ou crée
les titres de ses compositions , il aime les mots comme un poète !Il
joue avec leur étymologie latine : « mouvement et émotion ,
« deux termes qui étymologiquement se rejoignent »écrit-il, termes qui pour moi sont l’essence de la musique.. et
c’est pourquoi j’ajouterais, puisque pour Lorenzo « tout est
souffle »le mot « anima »,
le souffle de la vie et aussi l’âme !
Il aime pour ses
titres des mots qui suggèrent des connotations « nova rupta », « shapes
and shadows » « medicea sidera » « osmosis ».
Si « le
musicien soliste peut y construire son paysage musical » , l’amateur de
mots et l’amateur naïf de musique que je suis, le peut bien aussi !
Nova Rupta parle
d’un volcan, mais aussi pour le
latiniste d’ « éruption nouvelle »
Pour moi , cette
éruption est celle de l’émotion musicale, du dépaysement sonore, du
jaillissement des formes et des couleurs de l’imagination !
…Le train d’Himalaya,
l’osmose des couleurs le soir sur la mer, les silhouettes des coureurs olympiques
dans le clair obscur, et le blanc
étincelant de la Sibérie qui vibre interminablement !!!
1 commentaire:
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