Ma culture « ? »
musicale, comme les amitiés , comme mon jardin, s’est constituée au hasard des
rencontres de la vie . Pas d’école, pas de collège, pas de lycée, pas de Fac
pour en organiser la construction .
Hasards… mais comme on le sait, je crois au « hasard
objectif »
« C’est la vieille
croyance en la rencontre entre le désir humain et les forces mystérieuses qui
agissent en vue de sa réalisation... Mais dépourvue à mes yeux de tout fondement
mystique.
C’était peut-être donc le désir inconscient d’une musique lancinante
qui parle à mes soucis, qui m’a fait rencontrer un soir la musique de Laurent Derache:
C’est effectivement une musique
envoûtante, qui capte l’écoute et l’ émotion, qui joue sur
les nerfs ou la sensibilité.
D’aucuns diront, ça me prend
la tête, d’autres, -moi ! – sont captivés…
Les thèmes que Laurent introduit
sont superbes, très mélodiques, plutôt mélancoliques et lancinants...Leur
structure est une reprise « obstinée » d’un motif qui
progresse par infimes variations et décalages . Le rôle de la rythmique,
la basses de Ouriel Eller et la batterie de Martin Wangermee, scande
remarquablement cette obsession, en en soulignant les variations…
Un autre hasard
, celui d’une amitié m’a donné de rencontrer un jour le piano de Lorenzo
Naccarato et son trio :
Pour moi le Naccarato
Trio , c’est
d’abord un très beau piano !
Un style à la fois très « ostinato », avec un jeu rythmique très
insistant et répétitif, porteur d’une sorte d’interrogation «
obstinée », voire un peu inquiétante, et sur lequel, merveille !
viennent s’inscrire des thèmes variés dans leurs nuances…
Parfois un thème doux et mélodique au tempo lent, comme dans Brescia, parfois des pluies
de notes claires d’une très grande légèreté, toutes en précision et en finesse
comme dans Heavy Rotation ou
Animal Locomotion
Si j’avais plus de culture musicale, j’oserais avouer que cela me fait
penser à des Jeux d'Eau du début du vingtième siècle !!!!
La reprise des phrases répétées parfois jusqu’à ce que s éteigne
en douceur le son, participe aussi à une harmonie mélodique suggérant à ceux
qui écoutent sens et évocations
Et un soir , en parlant de « jets
d’eau », et peut-être d’une envie en filigrane d’écouter du Ravel , parce
que Philippe de Ezcurra joue la Pavane pour une Infante…,parce que j’ai lu un
livre modeste et beau, Les forêts de Ravel,
... parce que je viens d’acheter ses œuvres pour piano..
Un soir donc par hasard, j’écoute rarement France Culture , Michel m’appelée, pour écouter Jean –François Zygel , qui parlait en illustrant ses propos d’écoutes choisies , de la répétition, ou « ostinato »chez Ravel :
Sur HABANERA , Ravel , Jean françois
Zygel :
« …mais aussi un ostinato, aux couleurs changeantes Ce rythme est
présent tout au long du morceau, passant d’un groupe d’instruments à l’autre, à
la manière d’un fil rouge. Il s’agit donc encore une fois d’un ostinato. Cet
ostinato est, de plus, joué presque toujours sur la même note (un do#, plus
rarement sur un mi). Il passera ainsi des violons à l’unisson (à 6:58) aux
cordes graves, clarinette basse et contrebasson (à 7:13), au célesta (à 7:44 et
9:03), ou encore aux cordes graves et cors (à 8:04), aux bassons dans l’aigu, à
la trompette dans le grave, aux percussions et altos dans l’aigu (à 8:28). À
chaque nouvelle combinaison de sonorités, l’ostinato se colore d’une façon
différente et imprime un climat particulier à l’orchestre… »
Merveille des rencontres, bonheurs du
hasard (objectif ) ! je me dis oui il y a un style ostinato dans ce que j’écoute
actuellement…
Et comme dirait FACEBOOK : J’aime !
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