dimanche 9 août 2015

Vivre


Rêverie sur un thème mélodique de Stéphane Délicq


Il y a eu ces deux journées « données » : pur ciel bleu ,vent d’Est , qui soulève sur chaque vague une chevelure  d’écume

Ce matin donc, sur la terrasse, le soleil,  les cigales, le  ciel clair  et l’humeur légère, la tête est à l’insignifiance des projets de sable et de mer …

Dans cette allégresse légère une pensée altruiste : téléphoner à ma grande « petite » sœur très aînée!
« Elle est seule dans sa maison trop grande, un peu fatiguée, on partagera cette humeur ensoleillée… »
Un petit effort….

Et c’est la cata !
Contente, elle l’est, sa voix exprime un soulagement disproportionné !
Son monde tourne vertigineusement depuis le matin, elle attend le médecin, qui ne viendra pas
en fait… !!!
Et c’est le creux à l’estomac : et la sensation déchirante que c’ est arrivé !!!
Ce que je  redoute depuis longtemps en  sourdine, ces  symptômes de fatigue  accumulés depuis des jours et des jours,  cette angoisse présente et inexprimée  sont sur le point de se concrétiser :
 …la rupture d’un lien né avec moi  … si étroitement, si  naturellement intégré, qu’on ne le sent plus que quand il angoisse , irrite, tiraille…ou manque se rompre !
Et c’est la  sourde douleur de la déchirure….

Et puis on accourt , ma Nadja m’accompagne, Michel viendra aussi , la tempête s’apaise en quelques jours …
Il y a des soins, on fait des provisions de réconfort  et de nourritures .

C’est un calme , un répit , un sursis, on veut y croire , croire qu’on  est revenu à l’ordre ancien…


On réapprend à vivre par moments intenses :

Une soirée au cinéma avec le Petit Prince !
Entre mes deux petites filles silencieuses, touchées  d’émotion profonde…
Révérence gardée envers Téléréma, un film qui bouleverse deux filles différentes , mais  capables d’une finesse exceptionnelle dans l’analyse des textes, des musiques , de la peinture,  ne peut pas être mauvais…

Une journée d’énergie vitale à refaire à vélo le joli parcours que je faisais jadis…

Un long parcours à la nage dans le courant entre le canal et la plage du Lac…

Un jour de splendeur de l’Océan …





Moments intenses à vivre pour oublier que la vie est toujours et de plus en plus menacée…et qu’on le sait…





4 commentaires:

Anne Robert a dit…

Bonsoir Françoise . Je suis Annie , anciennement épouse Guy Louis Dumont.. Je pensais à toi, tout à l'heure,.... je pensais à Pau...à tes merveilleux parents...à Dax...Et ,... transportée par l'élan d'un instant...j'ai écrit ton nom sur Google...et, je découvre ton blog.. empreint d'une sensibilité à fleur de peau que tu sais si bien exprimer...l'irrémédiable fuite du temps qui nous prive des êtres chers...que notre Raison doit accepter alors que notre cœur s'y refuse....Ce que tu viens d'écrire me serre le cœur...tu parles de Christiane...tu la sens en sursis...Est-ce grave?.. Quant à l'accordéon...je ne peux rien en dire..je ne connais rien de cet instrument.. dont le son.. certes,a priori (!)..ne m'attire pas! Bien amicalement. Annie.

françou a dit…

Merci de ta lecture Annie et de tes délicates remarques...Chriss va bien maintenant...
bien amicalement
Françoise

Annie a dit…

Bien! La force intérieure se voudrait tjrs victorieuse..Mais., notre conscience ne nous laisse pas oublier l'irrémédiable...Oui,vivons a fond l'éternité d'un instant de bonheur, avec ceux qu'on aime...Amicalement. Annie

Annie a dit…

Toujours avide de découvertes...je vais lire , avec parcimonie, tous tes écrits...et, aussi, ceux relatifs à l'accordéon...pour une écoute autre!