Baby blues…
Noël, bien que n’étant pas pour
moi une fête religieuse, est resté, depuis mon enfance, nimbé du halo de lumière de la Nativité , au cœur de la nuit obscure du solstice d’hiver,.
A l’espoir de renouveau que
comporte toute naissance , y restait attaché quelque chose de la promesse
chrétienne d’un avenir meilleur, de l’avènement d’un monde nouveau, au moment
même où rallongent les jours de lumière solaire …
Même si aujourd’hui je n’attends
pas sa venue avec la même ardeur d’Avent que quand j’étais enfant, si j’en
redoute davantage l’effervescence des préparatifs et la fatigue qu’ils engendrent, se produit
encore malgré tout le petit miracle de la fête préparée en famille : Nadja
et moi aux fournaux, désordre organisé, rythme et tension joyeuse,..
Michel préparant
la crèche avec Camille, ...
ou dressant la table avec Charlotte,
...arrivée de plus en plus anxiogène de ma grande sœur …
On y rit, on y chante, on y joue du piano (les filles du moins!!!),on
y danse du forro , de la valse,du
chamamé et un peu de rock, le tout façon
famille !
…Le Père Noël joue à passer,
illusion préservée et vécue comme telle par tous : clochette de cuivre,
extinction des lumières ,grand fracs de portes claquées,… paquets faussement
dissimulés puis accumulés en hâte au pied du sapin…
Faire semblant, magie naïve et
joyeuse, avec le sentiment prégnant
qu’il s’agit d’un moment préservé, sauvé du flux tu temps , du spleen, et des météos hivernales….
« Tant l’on chante Noël qu’à
la fin il »…passe et s’enfuit !
…Et jour après jour, s’éloigne à
l’horizon de l’Hiver qui s’attarde et
continue de peser sur la lumière et « l’esprit
gémissant »…
…Nonobstant la minute de soleil
en plus de la météo quotidienne
…Nonobstant le volontarisme
affairiste des pâtissiers qui « galettent » ou
« couronnent », des boutiques de fringues qui jettent leurs brassées de vêtements en pâture à la folie
des soldes…
Les enfants retournent à l’école.
Nos enfants, leurs parents, repartent avec eux dans leur maison.
Notre maison est vide. On range,
on remet en place l’ordre établi qu’a rompu le désordre joyeux…
Reprennent les infos délétères,
les dénigrements systématiques et les ricanements médiatiques.
On doit lutter pour croire au
bonheur dans le meilleur des mondes POSSiBLES, peut-être le nôtre après
tout !
Se dire qu’on a chaud, qu’on se tient
chaud en s’aimant, en riant, en chattant avec les enfants.
Qu’on peut se faire soigner,
écouter de la musique, lire des livres faciles ou moins faciles librement,…
On reste un peu meurtris, comme
affaiblis, « neurasthéniques »en somme !
C’est le Babyblues !
Le Babyblues de la
Nativité !
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