C’est
Juillet, il fait beau et c’est
Hossegor !
Cet
hiver nous sommes restés aux aguets, à surveiller Météo France d’un œil
constant, à rouler, certains jours d’inquiétude, nos cent trente kms « pour aller
voir ». Il a fallu pendant bien des trajets faire le détour par Bayonne,
on pensait « inondations des
Barthes de l’Adour », mais ce n’étaient que travaux sur le beau et vieux
pont de Lamarquèze… ! mais de fait des inondations il y en avait beaucoup. Et des alertes aux risques de
submersion du rivage par les vagues !
Mais
l’hiver, qui n’a pas épargné le littoral atlantique, qui a par endroit mordu et
dévoré le sable des plages, a épargné
notre côte landaise . Certes l’assaut des « montantes » elle l’a
subi, et les marées exceptionnelles, elle les a connues de près ? Mais la
folle montée de l’écume s’est arrêtée au pied de nos dunes.
Ils
ont travaillé, travaillé, ces travailleurs de la mer « à terre »,
cavaliers des pelleteuses et des tracteurs, reconstruisant jour après jour la
masse du sable creusé par l’océan.
Et
nous voilà avec ma petite Camille arrivées en avant- première, impatientes de
la voir. Ou plutôt de LES voir, la mer et sa plage…
-Oh , ils ont reconstruit tous les
passages de bois de pin que sans doute le sable avait mis à mal
-Oh ils ont redressé la fine barrière qui délimite
la dune protégée…
-Oh !!!-C’est une jeune maman encombrée d’enfants, sur les
bras, aux deux mains, qui râle :-C’est
pas vrai, encore , il faut monter ! monter encore et encore ! ici ,
il faut monter partout et tout le temps … !
Les petits pieds s’embarrassent, les
petites mains tirent…
Elle me sourit, je lui souris, et je lui
parce que cette pensée me vient sans réfléchir, comme une évidence :
-Oui…C’est la Dune ! Mais… Elle
nous protège…
Interdite, elle me regarde, à mon tour un peu embarrassée de ma propre remarque …
Interdite, elle me regarde, à mon tour un peu embarrassée de ma propre remarque …
Et
nous nous engageons sur le chemin montant, mais ni si sablonneux , ni si
malaisé, puisque le hommes du sable l’ont reconstruit.
Et
je prends brusquement conscience, au
moment où l’Océan apparait à notre regard , combien j’aime ce pays, de combien
me tient au coeur cette mer qui console nos labeurs , et sa dune, qui, oui, me semble protectrice,
comme nous protégeant des vagues
submersives, cette dune au pied de laquelle, on se love les jours de vent frais,
et Dieu sait s’il y en a de ces jours de vent frais !
Sur la dune les chardons bleus s’acharnent à consolider le sable,
Sur la dune les chardons bleus s’acharnent à consolider le sable,
Entre
mer et dune , entre mer et sable, c’est un duo sempiternel, une chanson d’amour
qui toujours recommence. Elle avance , Il
recule, mais résiste, formant des îles
et enfermant ses longues baïnes tièdes , si délicieuses à l’heure de la marée
basse ou parfois au plus haut de la haute, et pleines de traîtrise quand le fort courant de
la pleine mer s’y engouffre.
Mais
parfois elles semblent de « petites bassines », à l’abri des vagues
et des courants froids où même les
mouettes comprennent la douceur de se baigner et s’abriter …
Et
le soir le soleil semble se mirer sur le sable aussi bien que sur l’eau avant
de disparaître au bout de la mer…
Sous
notre regard païen et extasié , admirant
sa plongée dans l’Océan avec un arrière fond de crainte superstitieuse et
ancestrale qu’il s’y abîme à jamais…..
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