Les poux sont de retour!!!
Tel était l’avis placardé sur la porte de la maternelle de Toulouse, d’où nous revenons après avoir assuré un petit intérim de gardiennage de quatre jours.
Naturellement, si j’ose dire, Camille, dotée dès son premier jour d’une épaisse et sauvage chevelure, a bénéficié d’emblée du retour susdit, partagé l’aubaine avec sa sœur Charlotte, et câliné ses Papou Mamou afin qu’ils emportent de leur séjour un souvenir tangible…
Ce qui m’inspire quelques remarques :
Philologie, et déperdition sémantique
Ce phénomène réapparaissant de manière récurrente, et s’étendant désormais à toutes les classes sociales, du fait de sa banalisation, le mot « pouilleux » a désormais perdu son sens !!!
Signe des temps
Dépourvue de poux dans mon enfance, et malgré les dires de ma coiffeuse, qui prétendait qu’ils n’aimaient pas les cheveux colorés, j’eus mes premiers poux sur le joli reflet acajou dont elle m’avait doté, lorsque j’étais jeune prof de collège, sans doute pour m’être penchée trop attentivement sur le travail des chères tête blondes. Les seconds, en suivant de manière trop assidue le travail de mes stagiaires « sur le terrain »,( ce que j’estimais fondamental ), c’est à dire dans des classes (pas spécialement pouilleuses d’ailleurs).
Et voilà la troisième invasion survenue par surprise alors que je croyais à l’abri prophylactique de la retraite, par la grâce des deux petits soleils de nos vies !!!
Jean Baptiste Poquelin dit Molière
Notre Camille déteste qu’on touche à ses cheveux, cela tire, patati, patata…Alors imaginez, passer le peigne fin à poux !!! Mais l’autre jour sa mère pour ce faire lui appuyait délicatement la tête sur son giron, tout en relevant doucement une mèche après l’autre, et plus de grogne, la douceur d’un moment…
Et toutes deux nous avons pensé, à cette scène délicieuse du film d’Ariane Mnouchkine, où le petit Molière, ayant troqué un pou contre une friandise auprès d’un de ses copains pouilleux, la tête posée sur ses genoux, se fait épouiller par sa mère, qui chante d’une étrange voix grave : « bonjour mon cœur, bonjour ma douce vie… »
Saga familiale
Mon père nous racontait souvent, mi vantard, mi confus comment il était entré de l’école un jour, au grand dam de sa grand mère qui l’élevait, entièrement rasé.
-enfant, qu’as-tu fait de tes longs cheveux bouclés ?
-c’est à cause des poux !
-mais tu n’en as pas, j’ai regardé hier soir !
-c’est en CAS ! , la maîtresse a promis cent bons points à qui se ferait tondre, cent bons points !!!
Cent bons points, nous écoutions, navrées, par l’institutrice, ou par mon père, capable d’un tel sacrifice pour cent bons points !!!
Tel était l’avis placardé sur la porte de la maternelle de Toulouse, d’où nous revenons après avoir assuré un petit intérim de gardiennage de quatre jours.
Naturellement, si j’ose dire, Camille, dotée dès son premier jour d’une épaisse et sauvage chevelure, a bénéficié d’emblée du retour susdit, partagé l’aubaine avec sa sœur Charlotte, et câliné ses Papou Mamou afin qu’ils emportent de leur séjour un souvenir tangible…
Ce qui m’inspire quelques remarques :
Philologie, et déperdition sémantique
Ce phénomène réapparaissant de manière récurrente, et s’étendant désormais à toutes les classes sociales, du fait de sa banalisation, le mot « pouilleux » a désormais perdu son sens !!!
Signe des temps
Dépourvue de poux dans mon enfance, et malgré les dires de ma coiffeuse, qui prétendait qu’ils n’aimaient pas les cheveux colorés, j’eus mes premiers poux sur le joli reflet acajou dont elle m’avait doté, lorsque j’étais jeune prof de collège, sans doute pour m’être penchée trop attentivement sur le travail des chères tête blondes. Les seconds, en suivant de manière trop assidue le travail de mes stagiaires « sur le terrain »,( ce que j’estimais fondamental ), c’est à dire dans des classes (pas spécialement pouilleuses d’ailleurs).
Et voilà la troisième invasion survenue par surprise alors que je croyais à l’abri prophylactique de la retraite, par la grâce des deux petits soleils de nos vies !!!
Jean Baptiste Poquelin dit Molière
Notre Camille déteste qu’on touche à ses cheveux, cela tire, patati, patata…Alors imaginez, passer le peigne fin à poux !!! Mais l’autre jour sa mère pour ce faire lui appuyait délicatement la tête sur son giron, tout en relevant doucement une mèche après l’autre, et plus de grogne, la douceur d’un moment…
Et toutes deux nous avons pensé, à cette scène délicieuse du film d’Ariane Mnouchkine, où le petit Molière, ayant troqué un pou contre une friandise auprès d’un de ses copains pouilleux, la tête posée sur ses genoux, se fait épouiller par sa mère, qui chante d’une étrange voix grave : « bonjour mon cœur, bonjour ma douce vie… »
Saga familiale
Mon père nous racontait souvent, mi vantard, mi confus comment il était entré de l’école un jour, au grand dam de sa grand mère qui l’élevait, entièrement rasé.
-enfant, qu’as-tu fait de tes longs cheveux bouclés ?
-c’est à cause des poux !
-mais tu n’en as pas, j’ai regardé hier soir !
-c’est en CAS ! , la maîtresse a promis cent bons points à qui se ferait tondre, cent bons points !!!
Cent bons points, nous écoutions, navrées, par l’institutrice, ou par mon père, capable d’un tel sacrifice pour cent bons points !!!
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