« Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ; Et la bergeronnette, en attendant l'aurore, Aux premiers buissons verts commence à se poser.(Musset , la nuit de Mai)
« Poète,prends ton luth,
et me donne un baiser. »…
Objet du lyrisme de
tant de poètes , la Nature , Mer ,
montagnes , et plus modestement mon jardin, est souvent pour moi source de
plaisir esthétique, ressource inépuisable d’un optimisme
inconséquent( !!!), sujet de photos modestes … et quelquefois d’écritures
non moins modestes !
Cette année c’est la joie
de la glycine qui a commencé à provoquer en moi émerveillement naïf et plaisir
d’en causer !
Le temps des glycines
Le temps des glycines
La glycine , nous l’avons plantée , parce que mon père l’aimait , pire, l’aimait et ne la réussit jamais !!En même temps que le projet vif de planter une plante et de voir comment elle naît, pousse, et s’épanouit …c’est ma manière à moi de penser à lui , loin de sa pierre tombale où je vais rarement…Et cette année après les camélias , le rose , le rouge, que nous avons aussi plantés et vu croître et embellir , la glycine a produit grappes multiples et vrilles puissantes grimpant, s’enlaçant au tronc clair des bouleaux, et des fleurs mauves lumineuses et fragiles …
Et moi de prendre, à défaut
de luth !, ma modeste écritoire !
…Et de retrouver par hasard au fil de mon
désordre un petit recueil de poèmes ancien datant de mon enfance. Sans même
avoir à le feuilleter, il s’est ouvert à l’une des pages que j’aimais …
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de broderie,
De soleil luyant, cler et beau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de broderie,
De soleil luyant, cler et beau
Il n'y a beste, ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.
Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie ;
Chascun s'abille de nouveau
Le temps a laissié son manteau.
Cette année
particulièrement, où les soucis amers ont encombré mon automne et notre début d’hiver,
je n’ai guère, à part la plantation rituelles des pensées de Toussaint, dans
des pots qui étaient laissés là , vides de plantes , ou encombrés de quelques
tiges de l’année passée , cultivé notre
jardin, espérant que Nature en prendrait soin !
Ce qu’Elle a fait !
A notre grand
émerveillement....
Et vint , modeste, car il n’y a guère en ce jardin que des rosiers grimpants , à peine taillés cette année de surcroît, le temps des roses !!!
Mais que l’on ne compte pas que je convoque ici Ronsard !!!
vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir
« Marâtre » !!!
Esprit chagrin que ce Ronsard !!!
J’ai un jour écrit que la
Nature Obstinée nous donnait leçon d’espoir et devoir d’énergie, et je le
maintiens !
Après les roses…les lilas
Nous avons planté le rhodo
et les lilas , Payou !
Seule la pivoine dont tu
rêvais sans doute en souvenir toi aussi d’un jardin d‘enfant, végète encore et
encore !
« Elle ne se plait pas
ici !!! »
Quant à l’été ?
J’ai planté les bégonias « tubéreux » et les
« Impatiens » ou « Impatiences » ?On verra...
!!!Et bientôt, je tirerai la porte pour retrouver la Mer,
Puisque la mer, la mer conseille nos
« labeurs »
..Et le sable, les chemins
de bois qui enjambent les dunes…
La dune où poussent
seulement les oyats et quelques œillets sauvages, et des buissons fleuris de blanc que j’aime …
Et je confierai
mon jardin à la nature, jusqu’aux
pensées de Toussaint, pour me consoler de l’Automne et me permettre d’attendre
le courageux Printemps !
Pour symbole de l'obstination de la nature , cette plante , dont les feuilles énormes ,vernissées , si encombrantes que nous n'arrivons pas à les couvrir convenablement d'un voile protecteur , et qui chaque année gèle...
Puis renaît !
Puis renaît !
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