Tous les concerts auxquels nous
assistons, choisis, programmés, attendus , mérités parfois, par une longue
route, un hôtel plus sommaire , un repas
médiocre, une fatigue qui ne s’allège guère avec les années !!tous ont
leur séduction propre et non comparable …
Au partage intense et éphémère de
la musique qui nous a amenés jusque là se mêlent parfois des éléments de
contexte uniques et non prévus ,
un paysage entrevu, une baie entre les pins, un
repas insolite et délicieux , ,…un brindis aussi merveilleux qu’ inattendu, la
rencontre précieuse du Musicien d’Election, pour assister à la musique duquel nous avons fait le chemin, Quelquefois la découverte grâce à lui d’une amie ou d’un
interprète qu’on ne connaissait pas et qui
enrichira pour toujours nos écoutes
musicales , Emile Parisien, François Salque , isabelle olivier, Sébastien Surel,
Dorsaf Hamdami et Myeko Myasaki, Airelle Besson, Michel Massot…Martine C.et tant d’autres
…parce que les musiciens que nous aimons, et parce que nous les aimons, sont
pour nous des passeurs de musique ….
Mais seul un petit nombre de concerts nous marquent durablement par la conjonction remarquable d’éléments qui en
font des « chef d’œuvre ... » un moment parfait ….
Ainsi certains jours de mer,
certains jours de feria, certains jours de neige jadis nous offrent-ils cette conjonction rare et parfaite de leurs
éléments.
Ce fut le cas du concert de
Daniel Mille
Dans cette salle qui d’emblée n’avait
rien de remarquable, dès leur entrée, le
cercle des cinq musiciens dans un halo chaleureux de lumière semblait
un cercle intimement soudé de talents accordés, sous la présence simple et
remarquablement prégnante de Daniel Mille. Tout semblait justement prévu et à
la place même où il devait l’être, pour participer de l’ensemble, leurs graves
pour la nostalgie sombre d’Astor
Piazzolla et la toujours délicieuse-« soyeuse »-
mélancolie de Daniel, leurs sonorités toujours différentes et belles jouant dans
tous les registres de leurs instruments, la juste distribution de leurs
dialogues avec l’accordéon…le plaisir de
jouer et de partager …
Tout me semblait pertinent,
adapté à ce moment, les violoncelles pour Piazzolla, le titre du concert, le
style unique de Daniel Mille ce « phrasé »
(je ne sais si on dit ainsi en musique !!!) poétique , particulier, cette douceur du tempo …
En revanche je l’avoue Yo no cerré
mis ojos, je regardais de tous mes yeux, mes mirettes de « non musicienne », repérais qui jouait instant par instant
pour saisir visuellement les différents plans entendus, car malgré les écoutes réitérées des cd , je ne sais pas à l’écoute quel violoncelle joue, et le voir de tous mes yeux, associer à sa sonorité les visages de Grégoire Korniluk, ou de Paul Colomb ou Michel Deville, tendus ou souriants,attentifs toujours, et le face à face superbe de Diego Humbert et Daniel Mille, ajoute au plaisir fort de l’émotion , l’impression d’un supplément de savoir dans l’écoute…et le sentiment de voir se construire en live l’œuvre sonore…
pour saisir visuellement les différents plans entendus, car malgré les écoutes réitérées des cd , je ne sais pas à l’écoute quel violoncelle joue, et le voir de tous mes yeux, associer à sa sonorité les visages de Grégoire Korniluk, ou de Paul Colomb ou Michel Deville, tendus ou souriants,attentifs toujours, et le face à face superbe de Diego Humbert et Daniel Mille, ajoute au plaisir fort de l’émotion , l’impression d’un supplément de savoir dans l’écoute…et le sentiment de voir se construire en live l’œuvre sonore…
Ce fut bien sûr trop court mais peut-être
moins frustrant que parfois, tant l’impression
d’un objet parfaitement accompli fut forte ….
Et si on me demande pourquoi…
Quand il s’agit de dire et d’écrire pourquoi on
l’aime, on a du mal à trouver les mots .Peut-être ferait-on mieux de se laisser
aller au fil du courant et de dire …
Parce que c’est Piazzolla ! parce que c’est
Daniel Mille !
Parce que ce Piazzolla n’est « ni tout à
fait le même ni tout à fait un autre » .
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