mercredi 19 février 2020

Par un soir de solstice ...des Fées !


C’était un soir de décembre de l’Avant de  Noël .  Dans mon imaginaire,  longtemps ce temps de l’avant Noël  ruisselait pour moi de la chaleur des lumières foisonnant le soir dans les rues, ou parfois filtrant de fenêtres qui parlaient de soirées intimes et chaleureuses .
Mais en ce mois de décembre dernier, trop de soucis du Présent, de regrets des Noëls  passés,  me distillaient pendant que je marchais la mélancolie des soirs top tôt tombés.
Je me disais de ne pas renoncer à cette marche volontariste, entreprise contre vents et genou douloureux ,  mais il faisait un froid d’humidité qui poisse aux joues et aux mains …
Je peinai  à faire « un petit tour »et finalement rentrai  pour retrouver mon réconfort favori :
 me lover sous une grosse  couverture de bébé, bleue, moelleuse, avec un polar de Fred Vargas, lu et relu, et un disque écouté encore et encore, ce soir là …Mare Nostrum III
J’aime les trois musiciens de Mare Nostrum,  la trompette de Paolo , mélodieuse, puissante, belle et touchante, les notes de  l’accordéon  de Richard, gouttes délicieuses d’une mélodie qui émeut, et le beau piano chantant de Jan Lundgren comme airs de danse dans la  brume…
Le premier thème, c’est Blues sur Seine, nous l’écoutons depuis longtemps , et depuis longtemps, son rythme, l’accordéon de Richard , sa mélodie teintée de tristesse  ne laissent pas de contribuer à  la douceur de ma mélancolie actuelle , celle à laquelle je tentais ce soir d’échapper grâce à une marche « déterminée » dans la vivacité du froid , mais qui m’avait  à nouveau saisie  dans l’humidité assombrie du soir .
Tapie  dans ma couverture , dans la musique , et la prose parfaite de Fred Vargas … plaisirs  toujours renouvelables , je me laisse aller à la succession des thèmes ,de  Richard Galliano, de Jan Lundgren , et de Michel Legrand , et à l’entrelacs des trois sons qui se répondent, et s’enlacent…
Quand tout à coup un thème que je ne reconnais pas , plus vif ,comme plus joyeux ,plus éclatant, mais qu’ en fait on pourrait dire toujours mélancolique  quoique  joyeux, me surprend. Et, comme toujours pour moi,  addict des mots, je cherche le titre de ce  morceau qui me séduit et m’intrigue à la fois , Le jardin  des Fées, Richard Galliano ..
Connais pas ce thème!.. Qu’évoque ce jardin magique, Richard ? Qui sont ces fées ?
Accordéon, puis trompette et comme en fond, le piano, et  la  puissance d’un son riche et scandé, tous  trois, comme «  Verlainiens »,«  chantant sur le mode mineur  l’amour vainqueur  et la vie opportune »…
J’ai retrouvé avec ces fées, énigmatiques,  la chaleur d’un rêve d’autant plus délicieux qu’il demeure mystérieux et ouvre la porte à une rêverie ..indéfinie.
Je retrouve,bien accompagné , la puissance chaleureuse et mélodieuse de l’accordéon de Richard, ce  son qui redonne confiance et force à vivre !!! et qui résonne en nouslonguement, comme la dernière note de Paolo , tenue interminablement…
…Dans la fin du jour,
La fin de l’année,
La fin de la course du soleil
Qui enfin va s’arrêter de décliner
Minute par minute
Et s’arrêter
En son SOLSTICE !!!!

Il est six heures: le ciel gris uni du soir a pris sa teinte "bleu marine "lumineux et profond


Avec l'étoile du berger...?













         





Profond









   Lumineux.....






Puis, il est six heures et il fait nuit !










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